Cette rubrique mensuelle de ‘Marie, médiatrice et reine’, dont le but est le soutien mutuel dans la prière, vise à se sentir unis en tant que lecteurs et lectrices de la revue. Au début de chaque mois, après l’apparition de la revue, cette page est renouvelée.
Cette année, la neuvaine de Noël commence le troisième dimanche de l’Avent
(17 décembre). En priant ensemble, nous avançons vers Noël.
Souvenez-vous que chaque jour, lors de la célébration eucha ristique, nous prions pour nos abonnés et pour nos défunts.
La Saint Famille : Joseph, Marie et Jésus
La nativité de Jésus, dont nous faisons mémoire en ce temps de Noël, porte en elle une multitude de bonnes nouvelles qui semblent en déployer le mystère. A la fête de la Sainte Famille, est mise en lumière la volonté de Dieu de nous parler de Lui avec un langage humain. Un langage que nous comprenons bien puisqu’il nous parle de famille, de parents, de présentation du nouveau-né et de son inscription dans les coutumes de son temps. Ce que chaque famille humaine vit pour ses enfants, Marie et Joseph le vivent avec Jésus, et pour Lui.
A la fête de la Sainte Famille est mise en lumière la volonté de Dieu de nous parler de Lui avec un langage humain
Avec la Sainte Famille, Dieu, devenu homme, se trouve inséré, comme chacun et chacune de nous, dans un contexte bien précis, dans une culture particulière, soumis à des traditions et à des lois qui viennent de son appartenance à un pays et à une culture. C’est pour cela que ses parents le portèrent à Jérusalem quand arriva le temps fixé par la loi de Moïse (cf. Lc 2, 22-23). Pas plus que la famille de Jésus, nous ne pouvons pas échapper à notre environnement ni nous couper des relations humaines qui nous touchent.
L’enfant est présenté au Temple. Il y est porté par sa mère qui vient L’offrir au Seigneur. Il passe de ses bras dans ceux du vieillard Syméon, et Il est accueilli par Anne, la prophétesse. C’est l’Ancien Testament qui s’achève : « Cet enfant sera un signe de division » (Lc 2, 34). Héritier d’une longue tradition, Il va en inaugurer une nouvelle. La Nouvelle Alliance est inaugurée en Lui. Il sera « lumière pour les nations païennes et gloire d’Israël », peuple de Dieu.
Là où Dieu rencontre les hommes
C’est toujours l’étonnement émerveillé de l’Incarnation, mais l’événement se transforme en existence de chaque jour. La Sainte Famille n’a pas été épargnée par les épreuves. Une famille bien humaine, aux prises avec de gros soucis, comme tant de familles humaines. Dès son enfance, le Fils de Dieu s’est rendu solidaire des blessés de la vie, en particulier des exilés. Ses parents ne sont pas séparés de son mystère : on dirait même que leur sort dépend du sien. Ils souffriront de le voir rejeté et devenir cause de rupture entre les hommes. Marie aura « le coeur transpercé de glaive » (Lc 2, 35). Mais elle aura part à sa mission à un degré éminent.
Nos familles humaines sont aussi appelées à la sainteté ! Elles sont aussi le lieu où Dieu peut rencontrer l’humanité
En célébrant la Sainte Famille, ce sont nos familles que nous honorons, et en elles les gens qui ont une vie ordinaire, les gens que l’on rencontre dans n’importe quelle rue. C’est la foi qui nous permet aujourd’hui de déceler dans l’humble famille du charpentier de Nazareth le lieu même où Dieu rencontre les hommes et les femmes. Car c’est, pour nous, la Sainte Famille ! Elle est sainte par la sainteté de ses membres, bien sûr, mais aussi par son insertion dans la descendance d’Abraham, et par les actes de foi qu’elle provoque.
Nos familles humaines sont aussi appelées à la sainteté ! Elles sont aussi le lieu où Dieu peut rencontrer l’humanité. Elles sont le lieu où les membres peuvent témoigner de leur foi, vivre ensemble une histoire de Salut et apprendre à reconnaître le Seigneur…
Dieu notre Père, source de vie et d’amour, Tu as fait alliance avec tout le genre humain. Donne aux parents et aux enfants de ce temps de bâtir des familles épanouies et généreuses ! Puisse la Vierge Marie – épouse et mère – nous soutenir – et soutenir nos familles – dans cette marche vers la sainteté !
Prions sans cesse les uns pour les autres.
Père Ghislain Kasereka, s.m.m.