J’ai soif de toi

Les psaumes expriment toute l’expérience humaine et religieuse du peuple d’Israël. Ils sont témoins des détresses et des joies, des cris de révolte et des actions de grâce des croyants, mais en même temps, ils sont l’écho de la Parole de Dieu. Le chrétien qui médite et prie les psaumes apprend à mieux connaître et aimer Dieu en se souvenant que Jésus Lui-même, Marie et Joseph ont prié les psaumes. Dans cet article, nous parlerons du Psaume 62(63) que nous entendrons ce dimanche 12 novembre.

« Je Te cherche dès l’aube. » C’est l’amour qui nous pousse à chercher Celui que nous aimons car, sans Lui, nous ressentons un manque, un vide. Mais la Bible nous dit que Dieu lui-même est à notre recherche parce qu’Il nous aime. Déjà dans la Genèse, Il vient visiter Adam et, ne le trouvant pas, Il l’appelle : « Adam, où es tu ? » Le Père de Montfort, commentant le livre des Proverbes, fait dire au Fils de Dieu : « O hommes, ô enfants des hommes, c’est vous que Je désire, c’est vous que Je cherche, écoutez, venez à Moi, Je veux vous rendre heureux » (ASE n° 66 ; Prov 8, 1). Et c’est son amour qui L’a fait s’incarner pour être plus proche de nous.

Une urgence vitale
« Mon âme a soif de toi. » Dans une région où chaque déplacement confronte l’homme au désert, l’expérience de la soif est quotidienne. Dans le psaume 41(42) le psalmiste compare son désir de Dieu à une biche assoiffée qui languit après l’eau vive. La plus belle prière est certainement celle qui jaillit de notre pauvreté spirituelle, comme la plainte du déshydraté.

La métaphore de la soif est souvent utilisée dans la Bible car elle exprime une urgence vitale. Israël a soif de son Dieu, une soif d’autant plus grande qu’il a expérimenté la présence de Dieu, depuis l’aube de son histoire. Ce cri du psalmiste fait écho aux désirs de tous les assoiffés de Dieu. Quel est mon plus grand désir ? De quoi ai-je vraiment soif aujourd’hui ? De toujours plus de biens de consommation, de puissance, de richesse, de notoriété ou de Celui qui donne sens à ma vie ? Mon désir de Dieu est-il aussi brûlant que la soif de celui qui erre dans le désert ?

L’expression « je Te cherche dès l’aube… mon âme a soif de Toi » dit aussi que cette quête n’est pas encore comblée. Mais nous vivons dans l’attente, dans l’espérance :
« Mon âme attend le Seigneur, plus sûrement qu’un veilleur n’attend l’aurore » (Ps 129/130, 6).

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