Le 15 aout, notre Église célèbre l’Assomption de Marie. Une bonne occasion de méditer les racines de ce dogme et de se plonger dans les textes de la liturgie de cette solennité mariale.
Le 15 août, les chrétiens catholiques et orthodoxes fêtent la bienheureuse Vierge Marie. Pour les catholiques, la fête est appelée « Assomption » et pour les orthodoxes « Dormition. » Cette fête remonte à un texte apocryphe, le Transitus Mariae du cinquième siècle. Les apocryphes sont des textes que l’Église n’a pas reconnus comme canoniques et qu’on ne trouve donc pas dans la Bible.
ASSOMPTION OU DORMITION ?
Pour les catholiques, l’Assomption commémore la gloire de Marie avec Dieu : elle est enlevée de la vie sur la terre pour entrer dans la vie en Dieu, après avoir participé à la vie de Jésus. Sa vie a été toute donnée à la volonté de Dieu. Promulguée le premier novembre 1950 par le pape Pie XII, le dogme de l’Assomption est lié à celui de l’Immaculée Conception, ce que les orthodoxes refusent. Marie est élevée aux cieux, assumée corps et âme en Dieu : c’est le couronnement de la vocation de Marie dans le plan de Dieu.
Pour les orthodoxes, la Dormition est l’endormissement de Marie dans la mort. À Jérusalem, l’abbaye de la Dormition est un monastère de moines bénédictins qui se trouve sur le mont Sion. Elle a été construite par les moines allemands de Beuron de 1900 à 1910. Source d’espérance de la vie éternelle promise après la mort, la fête de l’Assomption de la bienheureuse Vierge Marie est célébrée dans tous les lieux d’apparition de Marie dans le monde.
UNE SIGNE GRANDIOSE…
Après cette approche historique, mettons-nous à l’écoute des textes de la liturgie du 15 aout. Tout d’abord la belle description de Marie dans l’Apocalypse de saint Jean : « Un signe grandiose apparut dans le ciel : une femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds et, sur la tête, une couronne de douze étoiles » (Ap 12, 1).
Oui, Seigneur, tu as élevé jusqu’à la gloire du ciel, dans son âme et son corps, Marie, la Vierge immaculée, la Mère de ton Fils ; fais que, toujours tendus vers les réalités d’en haut, nous obtenions de partager sa gloire. Et l’évangile proposé en ce jour de fête, est celui de la visite de Marie à sa cousine Elisabeth avec la belle prière du Magnificat, chantée chaque jour dans toutes les abbayes pendant les vêpres. N’est-ce pas un appel pour tous les baptisés à la prier régulièrement ?
« Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante. Désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles. Saint est son Nom. »

UNE LITANIE POUR MARIE
Et pour conclure, je propose encore de prier de manière toute simple, sous forme de litanie. Rendons grâce à Dieu notre Père, par Marie il a fait des merveilles :
« Marie, servante du Seigneur, intercède pour nous tes enfants. Marie, bénie entre toutes les femmes ; Marie, sourire de Dieu ; Marie, modèle de foi ; Marie, mère fidèle ; Marie, source de notre joie ; Marie, tendresse des pauvres ; Marie, étoile de ceux qui cherchent ; Marie, mère au cœur transpercé ; Marie, force de ceux qui peinent ; Marie, espoir de ceux qui meurent ; Marie, docile au souffle de l’Esprit.
Salut, Reine des cieux ! Salut, Reine des anges ! Salut, Tige féconde ! Salut, Porte du ciel ! Par toi, la lumière s’est levée sur le monde. Réjouis-toi, Vierge glorieuse, belle entre toutes les femmes ! Salut, splendeur radieuse : implore ton Fils Jésus pour nous. »
Marie a triomphé de la mort et elle a été glorifiée dans le ciel, à l’exemple de son Fils unique Jésus Christ.
Pie XII
La fête de l’Assomption de la bienheureuse Vierge Marie est une très belle fête : nous qui vivons sur la terre, nous tournons notre regard vers le ciel où le Père des miséricordes nous attend avec toute la cour céleste. Et une semaine plus tard, le 22 août, nous fêtons Marie Reine, la Reine sur le cœur de Dieu, la Reine du monde et de nos cœurs reconnaissants : « Salut, ô Reine de miséricorde ! Notre vie, notre douceur, notre espérance, salut ! »
Nancy de Montpellier