body of water at daytime

La patience infinie de Dieu

Le pape François nous parle du mystère de la patience de Dieu. « Du premier moment de la création, le Seigneur est engagé avec nous » dit-il. « Dieu prend son temps, mais Lui aussi a une grande patience. Il nous attend. »

Il n’existe pas un protocole de l’action de Dieu sur notre vie, commence le pape, mais nous pouvons être certains qu’un jour ou l’autre, Il intervient à sa manière. Pour cela, nous ne devons pas nous laisser gagner par l’impatience, le découragement ou par le scepticisme. Dieu marche toujours avec nous, et cela est certain. »

« Du premier moment de la création, Dieu est engagé avec nous. Il n’a pas créé le monde, l’homme, la femme et Il les a laissés. Il nous a créés à son image et ressemblance. Donc, dès le commencement des temps, on trouve cette implication du Seigneur dans notre vie, dans la vie de son peuple, parce que le Seigneur est proche de son peuple, très proche. Il le dit Lui-même : quel peuple sur la terre comme vous a un Dieu aussi proche ? »

UN SIGNE D’AMOUR

« Cette proximité du Seigneur, poursuit le pape François, est un signe de son amour ; Il nous aime tant qu’Il a voulu cheminer avec nous. La vie est un chemin qu’Il a voulu faire avec nous. Le Seigneur entre toujours dans notre vie et nous aide à aller de l’avant. Mais, quand Il vient, Il ne le fait pas toujours de la même manière. Il n’existe pas un protocole de l’action de Dieu sur notre vie. Un jour, Il le fait d’une manière, un autre jour, Il le fait d’une autre. Mais Il le fait toujours. Il y a toujours cette rencontre entre nous et le Seigneur. »

« Le Seigneur prend son temps, mais Lui aussi dans ce rapport avec nous, a une grande patience » explique le pape. « Nous ne sommes pas les seuls à devoir être patients. Lui a la patience, Lui nous attend. Et Il nous attend jusqu’à la fin de la vie, avec le bon larron qui juste à la fin a reconnu Dieu. Le Seigneur marche avec nous, mais très souvent, Il ne se fait pas voir, comme dans le cas des disciples d’Emmaüs. Le Seigneur intervient, mais nous devons attendre, attendre le moment en marchant toujours en sa présence. »

« TOUT, TOUT DE SUITE ! »

Oui, me direz-vous, le pape François dit vrai, mais nous sommes pris par le temps et les obligations. Aah ! Ce fameux temps… On écrirait presque ce mot ‘temps’ avec une majuscule, tant il est devenu le maître de nos jours.

À son époque, Jésus a raconté des paraboles exhortant à la patience. Telles celles du semeur, du figuier desséché… toutes ont un point commun : elles sont un appel à la patience. À l’aide de tous ces personnages, Jésus veut nous faire comprendre que son Père prend patience avec les hommes.
Tandis que nous vivons dans une société qui nous habitue au : « Tout, tout de suite », l’Esprit de la Parole de Dieu nous invite à la persévérance dans nos engagements. Il nous encourage à la patience envers nous-mêmes, et envers les autres, comme Dieu est patient avec nous tous. Tout va tellement vite aujourd’hui qu’on n’a plus de temps pour Dieu, ou pour nous retrouver en Communauté. C’est vrai qu’il y a sans cesse tant de chose à faire ! Comment nous arrêter pour jeter un oeil sur notre vie, pour méditer avec Dieu, Lui parler, L’écouter.

Lorsque nous sommes patients, nous répondons à la patience de Dieu envers nous et l’humanité

LAISSER LE TEMPS AU TEMPS

Une perte de temps que cela ? Non, ces moments de prière, de méditation, de partage fraternel, sont des moments privilégiés. Faire une pause dans la semaine agitée est un ressourcement. On met de côté tout ce qui appelle à l’efficacité et à la rentabilité.

Les paraboles de Jésus remettent les choses à leur place et ‘laissent le temps au temps’. Lorsque nous sommes patients, nous répondons à la patience de Dieu envers nous et l’humanité. Le Seigneur est toujours là, Il est notre semeur en train d’attendre que ses semences de justice et de vérité poussent dans nos coeurs.

L’HUMILITÉ DU GRAIN DE MOUTARDE

La graine de l’amour a-t-elle germé dans notre coeur ? Commençons par nous asseoir, nous reposer, mûrir en nous l’oeuvre de Dieu. Cessons de nous agiter à vouloir faire tout nous-mêmes et très vite. Nous n’avons finalement que si peu à offrir… nous sommes chacun une si petite goutte dans l’océan infini. Cherchons à plaire à Dieu au moins autant qu’aux hommes !

Émerveillons-nous devant ce petit grain de moutarde qui devient un arbre sans avoir rien à faire en particulier. C’est le mystère de la patience de la nature. Nous non plus n’avons rien à faire pour plaire à Dieu. C’est le mystère de la Parole semée en nous, et même si aujourd’hui, nous sommes insatisfaits de notre ferveur, nous sommes grands dans le coeur de Dieu.

Acceptons notre petitesse de grain de moutarde. Tout ce que nous faisons ne doit pas pour autant être grandiose. Nous avons été semés pour pousser et incarner le Royaume de Dieu, ‘sans tambours ni trompettes’, humblement, discrètement. C’est dans les moments de partage et de fraternité que ce Royaume pousse et grandit.
Que Dieu nous aide à avoir de la patience et de la confiance en Lui.

Florence Paul

Cet article est paru dans l’édition de mars de notre revue Marie, médiatrice et reine. Vous voulez lire plus? Prenez un abonnement d’essai gratuit!

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.